•  


     



    9 commentaires
  •  


    Laissez moi vous causer d'un ami merveilleux que j'ai eu par le passé, quand j'étais un jeune canard fougueux. En ces temps reculés je vivais dans le sud-ouest, dans une petite ferme tenue par un couple de métayers espagnols, José et Maria Angel. Le temps était aux grandes exploitations, aux poules en batterie, et à ces brutes de bœufs génétiquement modifiés. Tout autour, les petites fermes avaient disparu, laissant la place à ces grands complexes. Pour nous animaux, ça ne changeait pas vraiment grand chose. La nuit venue, nous franchissions gaiement les barrières électriques pour traîner dans les clairières.

    Les choses changèrent vraiment, quand arrivèrent des animaux féroces et méchants, dont les noms (nous ne le savions pas) évoquaient leur avenir de bête de somme dans une petite boîte en carton. Ces Chicken Mythic le poulet, Big Mac le gros bœuf, Mc Bacon le Cochon, entre autres, étaient vraiment insupportables. On les soupçonnait d'être carrément à la solde de leurs patrons qui n'avaient de cesse de tenter d'acheter la ferme de Los Angeles nos maîtres.

    Nous, nous étions une bonne petite bande, élevée au plein air. Il y avait Cocci, mon amie Coccinelle, Sam, le Chat, pour ceux que je fréquentais le plus, mais c'était sans compter, les petits poussins, Mi-mollet, Mimosa, Mayo, Dur, et Alacoque, leur mère Poulette. Il y avait la belle Danielle, une Dame au frisé parfait, que nous appelions tous Dame d'Agnelle, et dont était secrètement amoureux l'Agneau qui vivait derrière une vieille Vespa avec son aquarium : Don Gigot. C'était un garçon timide et maladroit qui s'occupait de son aquarium continuellement, en restant dans son coin. Il possédait un petit poisson rouge sourd-muet, qu'il oubliait toujours un peu partout et qui s'appelait Bernardo.

    Un soir de pleine lune, nous avions prévu d'aller faire un pique-nique sous la pleine lune, quand nous fumes agressés en chemin par trois bandits. L'un d'eux avait un bec, le second un groin, et le troisième des naseaux, mais hormis cela, nous n'avions aucun indice sur qui ils étaient. Ils avaient des bâtons qui en virevoltant dans l'air faisaient des choui choui, très menaçants. Ils nous piquèrent nos provisions (et surtout la bibine, parce que bon être un canard c'est bien sympa, mais sans alcool, c'est particulièrement chiant).

    Nous décidâmes tous de rentrer tout penaud par chez nous. Mais Don Gigot ne rentra pas avec nous, se plaignant d'avoir fait pipi dans sa laine tellement il avait eu peur. Il nous dit donc qu'il allait se rendre à la rivière, avec son petit aquarium.

    Mais il n'en fut pas ainsi. Il parcourut tous les bois jusqu'à un petit bar que fréquentent les malfrats de ces lieux. Là, arrivé au comptoir il oublia son aquarium, et il partit faire le tour des vitrines parce que c'étaient les soldes. Il revint discrètement quelques heures plus tard récupérer son aquarium, puis il courut pour de bon jusqu'à la rivière.

    - Hé, fit-il à Bernardo qui finalement n'était pas sourd, car c'était un fabuleux stratagème. As-tu eu des informations ?

    Bernardo pour répondre tagguait les murs de son aquarium (parce qu'il était vraiment muet comme une carpe, ce qui la fout mal pour un poisson rouge). Il écrivit péniblement :


    - Ah les gredins, s'emporta Don Gigot. Il faut que je rende justice.

    Bernardo tapotait à sa vitre, il avait une idée :


    - Ah, ça c'est une bonne idée !!!


    Et c'est ainsi que Zoreau surprit ses trois ennemis alors qu'ils étaient complètement affalés parce qu'ils avaient trop mangé. Il les tapa, tapa, et signala un gribouillis sur leurs corps parce qu'il écrivait comme un poisson rouge. Puis il rentra chez lui, le devoir accompli, et il s'apprêtait à s'endormir derrière sa vespa avec son petit Bernardo, du sommeil du juste.

    Quand soudain, une voix tonna à l'entrée de la ferme :

    - Don Gigot de la Vespa !!!! où es-tu ???

    Ces trois ennemis étaient là, prêts à en découdre. Pourtant il avait fait bien attention à ne pas être suivi.

    - Nous savons que tu es Zoreau !!!

    - Mais comment ? s'indigna l'Agneau.

    - Ben, il suffit de lire le titre !

    Et il se jettèrent sur lui. L'agneau s'écria :

    - Mêêêêê...

    - Choui... firent les armes de ses adversaires.

     

    Voilà, je voulais juste vous causer d'un ami merveilleux que j'ai eu par le passé, quand j'étais un jeune canard fougueux. J'ai jamais dit que ça finissait bien.

     


    votre commentaire
  • Ces derniers jours, si on vous disait Colombie, vous pensiez FARC, Álvaro Uribe et otages... Vous ne pensiez même plus cocaïne, cartels ou Pablo Escobar...

    Mais maintenant ça va changer (du moins si peu), car c'est surtout que vous n'aviez jamais entendu parler de la merveilleuse telenovela : la Espada y la Rosa.

    Evidemment il ne s'agit pas des aventures d'une femelle espadon pépiniériste, mais bien d'une adaptation des aventures de Zorro.

    Tenez-vous bien. Don Diego de la Vega (interprété par le sémillant Christian Meier) est amoureux de la belle Esmeralda Sánchez de Moncada, une gauchiste fille de bourgeois. Mais Esmeralda, elle, elle est amoureuse d'un type étrange qui ne s'habille qu'en noir et qui lui rend visite la nuit, et qu'on appelle « El Zorro », c'est un activiste de gauche, qui défend les pauvres. Car bien sûr Esmeralda ne sait pas que son amour secret et Diego sont une seule et même personne. Don Diego qui ne peut pas dévoiler son secret devra surmonter de nombreux obstacles (et pas qu'à l'épée) pour vivre enfin son amour au grand jour. Le tout en 88 épisodes passionants de 25 minutes.

    En bonus, un générique signé Beyoncé (la vraie ! en plus !!! pas une égérie locale, alors même qu'ils ont une Shakira en Colombie) en duo avec un latino pas trop connu par ici. Pour bien vous rendre compte c'est un peu comme si Timbaland chantait en duo avec Nolwenn le générique de Plus Belle la Vie (ou Madonna avec Philippe Lavil). D'ailleurs rien que pour votre plaisir, nous vous offrons le générique tout à fait illustrateur de tout ce qu'on a pu dire jusque là.

     


     


    votre commentaire
  •  

    Merci à René pour son mail,

    « Salut Duck,

    je m'appelle René, mais ma mère m'appelle Renaud, mais c'est parce que ma mère elle prononce mal. J'aime beaucoup le Canard Flottant, c'est très bien, mais là comme dirait ma mère « la couleur c'est zorro », non point que cette petite teinte de pêche me fasse penser à un pelage de renard, mais c'est parce que ma mère elle prononce mal. Des fois elle me dit « Renaud t'es qu'un Zorro », c'est difficile à vivre, surtout quand elle me dit de mettre du lait dans la casserole par exemple.

    Mais j'aime bien Zorro, moi, et je me demande : est-ce que c'est vrai que Zorro c'est Alain Delon ?


    René »

     

    Cher René,

    Ah les mères !!! on arrête pas de se plaindre, mais qu'est-ce qu'on les aime !!! (surtout quand on peut les exposer dans des concours de la « Maman Folklorique » de l'année !!!)

    Voilà une question intéressante que tu nous poses et qui nous change du n'importe quoi exotique habituel.

    Sache tout d'abord, que Zorro est un personnage de livres jeunesse, inventé en 1919 par le romancier américain Johnston McCulley. Il en écrira une soixantaine d'aventures, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Don Diego de la Vega de retour de ses études en Europe se transforme en justicier masqué pour défendre les Californiens opprimés par le Commandant Enrique Sanchez Monastorio qui entretient un climat de terreur à Los Angeles.

    Dès 1920, Zorro est adapté au cinéma, avec Douglas Fairbanks dans le rôle principal : UN SUCCES, la Signe de Zorro écrase le box-office, avec une Marguerite de La Motte inoubliable dans le rôle de Lolita Pulido une autochtone du coin.

    Il y aura plusieurs adaptations cinématographiques des aventures de Zorro, dont une très intéressante avec Alain Delon effectivement. Ainsi en 1975, Alain prend les traits du justicier, mais avant ses aventures californiennes : étudiant en Espagne, Don Diego de la Vega va lutter contre les troupes napoléoniennes dans un style plus proche du western spaghetti que du taco mejicano.

    Ça vaut le déplacement... (du moins quand on a des jambes...)

    Merci de nous lire.

     

    Duck



    votre commentaire
  •  


    Un pingouin rentre sur sa banquise après de longues années d'études, et retrouve son peuple opprimé par un renard.



    Une inversion des rôles intéressante, symbolique au possible (car nous vous le rappelons « Zorro » signifie « Renard »), pour une petite animation flash bien sympathique qui traîne sur la toile.

    En trois épisodes, Zorromancho combat le Renard.

    A regarder avec ses enfants quand ils sont vraiment tout petits, parce que s'ils sont tout moyens, ils se moqueront de vous (si si, je vous assure...)

    A voir.

    Et même à télécharger (c'est vous dire).




    votre commentaire