• Sur le calendrier, mais il n'y a plus de saison, un peu avant que les fleurs repointent le bout du nez, j'aurais remis la couverture de ses bras, sur le couvert de nos draps.

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  • Un canard sur canapé, c'est un peu comme des œufs d'esturgeon sur un blinis, de la psychanalyse volatile, et des pensées éthérées. Mais j'y pose quand même mon arrière-train plastique et mes idées fixes y font assises. Des idées fixes d'amour qui prend des trains fantômes, des rails de coccinelles dans le creux de l'épaule, et le temps qui sonne creuse une sorte de fossé que le bras ne franchit pas aussi bien que la pensée, même inavouablement réduit à ne n'attraper que la solitude qui passe. Je tourne tout à la poésie, comme on tourne tout à la rigolade, je cache tout dans l'ombre d'une rime, mais l'illusion ne trompe pas.

    Entre une intermittence de ta voix, des élans de pensées sans élan, qui triple-sautent des carrefours où tu n'es pas. Je ne sais pas ce qu'il y avait avant. Je ne sais plus qu'il y avait avant.

    Je ne pense plus qu'à ton antre, je ne pense plus qu'à ton âtre, je ne pense plus quand j'y entre, et j'ai le souvenir en saccade, c'est la vache folle attitude des paupières qui photographièrent l'instant, ou le peu d'équilibre de la fusion, dans la mixité cardiaque, un non, un oui, ou un doucement.

    Je me retourne... change les sens, souvenir, et reflet... Je ne sais pas ce qu'il y avait avant, de l'inodore à présent.



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  • Elle m'appelle mon ange. Mais comment pourrais-je ? Je l'appelle ma puce. Mais comment pourrait-elle ? Comment pourrais-je être un ange ? je n'ai d'ailes que des bourgeons moulés. Comment pourrait-elle être ma puce ? je n'ai d'elle que des démangeaisons parfumées. Et puis comment et dans quel ciel, les puces et les anges arrivent-ils à se croiser ?
    On la traite de bête à bon dieu. Mais comment pourrait-Il ? Je roule en Volkswagen, j'entretiens la mite des petits insectes. Comment pourrait-Il me la montrer, pour ne pas plus me la donner, et me laisser seul à l'heure du coq, à m'enrouler et me peindre de mes rouleaux de printemps, ou un peu avant que les fleurs repointent le bout du nez.


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  • - Je ne me souviens pas de mon rêve de cette nuit.
    - Comment sais-tu que tu as rêvé alors ?
    - Et bien, je ne m'en souviens plus, mais on rêve toujours ! ... Je me souviens de ce à quoi je pensais avant de m'endormir.
    - Dis-moi, ce à quoi tu pensais avant de t'endormir.
    - Je ne te dirai pas. Tu en parlais dans un post.


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  • Quand j'aurais débarqué en Jamaïque après avoir traversé l'Atlantique en bouée, ne trouvant rien d'autre à faire que voler des mangots dans les jardins, pour les manger pas mûrs dans de la purée de piments, et pécher des écrevisses à même le bec, je me mettrai à chanter en ton nom, et puis petit canard rasta, prophète de l'éclosion de tes seins et de l'offertoire de ta nuque dans l'apocalypse des roulé-boulé-mouillé des jeux de jambes en autel et tabernacle de la création du monde, embrassé du bourreau insoutenable, le bien, roulé dans l'herbe la plume en pétard, je me débabyloniserai avec mes chœurs, des « I beg you mon cœur, shine on my way... »

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