Le 12 décembre 2006, mon amour est un baiser qui vogue. Il essaye de se détendre et je connais les mots pour le crisper. Il peste. Mais il continue de m'ensorceler. Nous chuchotons : cela contribue à une atmosphère intime de type atmosphérique.
Ça crispe, mais ça détend. Elle se sent toute molle. C'est nul de marquer ça qu'elle me dit, avant d'ajouter : tu comptes tout noter ? Note que je t'aime alors.

Ceci n'est pas un edge-edge britannisant perdu dans les discours pas latéraux du duck jockey groovant...
«Fried neck bones, and some home fries ?» Qui a dit que le canard, c'était bon avec des frites ? Au milieu de quelques patates, sur la piste de danse latine, je fais mon show, la crête gominée et amoureuse, une palme après l'autre, et la plume enfiévrée du samedi soir refroidie à l'encre de tes yeux comme dit Francisco, el Cabrel... C'est pas vraiment la danse du canard, qui en sortant de la mare, te secoue le bas des reins. Non, ce serait plutôt la langue morte curieuse du corps latin, qui découvre les grains de tes beautés cachées.

Où il est question d'anges, il est question de touches de soie, de toi. Se poursuivre dans les filatures, parmi les vélums inachevés, de velours. Toujours la même question pour étancher le soi, est-ce que tu m'aimes, toi ? aime-moi. Dans mes rêves ballots de coton, les bras ballants tout coton, de toi. Le rideau est tombé, sur l'impudeur comme un voile, impudique. Où il est question d'anges, il est question de touches de soie, de toi.

Sur le rebord du paradis, comme escaladé sur ta hanche. Tu t'endors de côté, comme une chaîne de montagnes à 40°, un instant de relief, dans le froissé des draps, et le velouté de la trêve des amants.

Hier quand on parlait de petit pays, j'avais cette chanson de petit pays, qui revenait à mon esprit en petits pays. Nadia est un petit pays. Nadia est mosaïque de petits pays. Tu m'étonnes que le Gange vienne embrasser le petit pays. A tes chevilles de petit pays.

- Je voudrais que tu sois là, là, là...
- Là là là, c'est plusieurs endroits ?