• La nuit noire descend, le soleil s'est cassé en éclats qu'étoilent les Artémise tisseuses de passage. Les innocents rêvent et chuchotent dans le sommeil des prénoms amoureux.

    C'est l'heure où les doigts en ciseaux déambulent dans le confort et la protection des velvets miroitants. Sur la peau, les au secours des jambes digitales éparpillées tremblent. C'est l'heure du make it easy et des chorégraphies du sud. C'est où le Mont Paradis ?

    Il n'y a que des causes qu'on chuchote dans les effets électricité. Et c'est à l'aveugle que les ciseaux découpent des danses décalquées des âges.

    Rien ne ressemble plus à rien que ces riens là.



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  • C'est une question d'effeuillage et de portemanteau.

    Il est question que tu franchisses la porte et que tu retires le premier pan d'habits, le temps de compter un deux trois je serai près de toi, tes jambes en tige entre mes mains de jardinier. Réminiscence d'horticulture, de courses contre les épines, de courses avec les saisons, dans les ondes de la transe libre s'entend ceci : le manteau repose sur le perroquet... le manteau repose sur le perroquet... le manteau repose sur le perroquet... et le reste y viendra très lentement comme la chaleur vient en s'embrassant, comme le désir s'étend et les corps vont s'effeuillant.
    Il est question de ne pas attendre, de ne pas s'empêtrer de la journée. Il est question de vivre tout ce qu'il est bon de vivre... le manteau repose sur le perroquet... le manteau repose sur le perroquet... le manteau repose sur le perroquet... et le reste dans ma bouche s'éprend, et tes jambes s'offrent en glissant de leur pantalon, sous mes mains ton corps se rend ... coupable de m'affoler.
    Agenouillé à la source de ton inflexion, ma main alpiniste tient à ta hanche. Je te mangerai entière. Je te boirai entière. Je t'embrasserai entière. Je t'aimerai sans raison.
    J'arracherai les fleurs. Je broierai les fruits jusqu'à la pulpe, jusqu'au jus. Et ton tronc dira ma faim de pêche dégoupillée
    ... de pêche dégoupillée...
    ... de pêche dégoupillée...
    ... sous ma langue.



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  • Un ascenseur pour un échafaud qui nous plait bien. Dans les trompettes d'un Miles Davis, des gorges impatientes qui se soupent. La chambre ne sera que désordre, et les jambes entre elles ne tiendront plus leurs places, en échafaud pour corps hachés, jusqu'à ce que la petite mort s'ensuive.
    Et toute l'extinction des sens, l'interrupteur du goût de ta chair sur le bout de ma langue.
    Et toute l'extinction des sens, l'interrupteur du ravissement sur la cornée.

    Nous nous tatouons des souvenirs bien au-delà de la peau. Nous nous griffons des marques bien au-delà de la peau. Pas plus de règles, pas plus de notes, pas plus de plan, pour tout éteindre.
    Et toute l'extinction des sens, l'interrupteur de l'auto-stop de tes doigts sur la route de mes reins.
    Et toute l'extinction des sens, l'interrupteur de ton apnée acoustique calquée à la danse.

    Je veux bien mourir tous les jours, si ça recommence tous les jours comme ça. Je veux bien me laisser aller, en allers-retours, en va et reviens aux pieds des bourreaux, et sur les planches des sommiers.
    Et toute l'extinction des sens, l'interrupteur du parfum de ton plaisir dans la fragrance du mien.



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  • Un canard sur canapé, c'est un peu comme des œufs d'esturgeon sur un blinis, de la psychanalyse volatile, et des pensées éthérées. Mais j'y pose quand même mon arrière-train plastique et mes idées fixes y font assises. Des idées fixes d'amour qui prend des trains fantômes, des rails de coccinelles dans le creux de l'épaule, et le temps qui sonne creuse une sorte de fossé que le bras ne franchit pas aussi bien que la pensée, même inavouablement réduit à ne n'attraper que la solitude qui passe. Je tourne tout à la poésie, comme on tourne tout à la rigolade, je cache tout dans l'ombre d'une rime, mais l'illusion ne trompe pas.

    Entre une intermittence de ta voix, des élans de pensées sans élan, qui triple-sautent des carrefours où tu n'es pas. Je ne sais pas ce qu'il y avait avant. Je ne sais plus qu'il y avait avant.

    Je ne pense plus qu'à ton antre, je ne pense plus qu'à ton âtre, je ne pense plus quand j'y entre, et j'ai le souvenir en saccade, c'est la vache folle attitude des paupières qui photographièrent l'instant, ou le peu d'équilibre de la fusion, dans la mixité cardiaque, un non, un oui, ou un doucement.

    Je me retourne... change les sens, souvenir, et reflet... Je ne sais pas ce qu'il y avait avant, de l'inodore à présent.



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  • Je suis tout le contraire de ton supermarché : grand, cher et loin de chez toi.

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