• Sur les parkings aériens faire des moues amoureuses

    Quelques heures avant que les canards se perdent et fument des clopes sur un parking aérien, après avoir fureté dans les allées de Noël de Carrefour à la recherche de cadeaux d'anniversaire, ils en avaient fumé deux autres, accompagnées de jus de fruits multivitaminé, nouilles saveur crabe, l'Empire contre-attaque, et soupirs à la dérobée, couverts de couette ou de draps et laines polaires, une photo demi lunaire, de la discrétion silencieuse des gestes les plus doux, sous couvert des respirations les plus expressives et la sensation d'invincibilité qui suit l'explosion des sens et l'irradiation des corps. Dans un malstrom de confusion de la pensée submergée de bonheur, un souvenir de lecture de dos de paquets de cigarettes, et deux rires dans un non-souci de rien. Les craintes précédentes, celles de n'être pas assez là, de n'être jamais qu'une bouée dans un monde où plus personne ne veut se noyer, s'évaporèrent. Il ne restait plus qu'à dormir, dormir, dormir pour de vrai, comme deux corps abandonnés qui ne se touchent plus, qui ne se touchent pas, deux bouées qui flottent, du sommeil au tracas quotidien, qui remuent ciel et terre pour se retrouver sur les parkings aériens. Se déposer deux heures de mots pour ne rien dire qui vaille la peine, pour se connaître et savoir qu'on se connaît déjà.

    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :