• Le traîneur du sans souci

    J'ai traîné mes ailes, tu as traîné les pieds, on a pris des photos, on a bien ri, et on a sauté comme des fous, sur les lits, dans les prés, dans les vieux tas de boue, rien que des bleus des verts, ça fait une belle couleur de boue. J'ai traîné mon sourire, et ma cigarette au milieu pour faire plus chic, on a toussé, on est tombés malades, et deux pas dans le jardin avec des coccinelles folles. Qui dansent. Entre autres.
    J'ai traîné ma luge, mais il ne neigeait pas, alors tant pis.

    Tu as bu, et j'ai repris un verre, j'ai causé en soufflant sur le thé qu'était trop bouillant. Je me suis énervé parce que je ne savais pas quel train prendre, ni dans quel couloir tourner. Parlons couloir, (ou cuisine tôt le matin), tant qu'il reste quelque chose à descendre à la cave, pour les cas d'urgence, et d'alerte au feu sans Canadair.

    La tour Montparnasse prend l'ombre, celle de l'alliance le jour, avec des trains qui sifflent. Pour l'une. Pour l'autre.

    J'ai traîné sous le ciel, derrière les rideaux, sous la pomme de douche, en attendant la famille, en se perdant bras dessus dessous, en se garant sur les marchés itinérants.

    J'ai traîné, je traîne pas mal encore. Je ne suis jamais à l'heure.



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