Un petit canard, juste à la fenêtre de sa messagerie électronique, se mettait en tête, d'aller voir là-bas, la petite cane, s'il y était, au cas où elle y soit. En se servant un verre, il franchit les lignes de l'électronique, contre toute logique mais il ne voulait plus penser, et ça tombait bien. Tel Tron, tel l'alchimiste de la webcam, tel l'Oudini de ton écran 1024x768, il la retrouva et ce fut coin coin coin toute la nuit. Elle lui vola dans les plumes, le couva de ses ailes, et coin coin coin. Et plein de touchers latex dignes de bouées dissipées qui respirent lourdement et se soufflent longuement puis se regonflent.

Arrivé au matin, bien décidé à rentrer, le petit canard s'apprêta à reprendre le chemin des fenêtres, quand il remarquera que de l'autre côté son ordinateur était en veille. Il songea que la prochaine fois, il laisserait son téléphone en mode vibreur (car quoi qu'on en dise les canards bouée sans main ont des portables à numérotation vocale, et des kits mains libres spécial manchots) près de sa souris, en veillant à ce que le chat soit bien nourri, car chat affamé n'a pas d'oreille. Mais c'était déjà trop tard, et alors d'amour au petit matin, il s'enivra.