• Autant

    J'ai couru le long des autoroutes, le cul vissé à une banquette de train, aux lumières des villes succèdent les lumières des villes, et de jour les souffles des éoliennes soufflent lentement, je ne sais plus bien dans quel sens, ni par derrière ni par devant, mais dans les temps qui passent trop vite, et qui d'autres fois vont trop lentement, je n'ai rien cru, je n'ai rein compris, je n'ai rien conclu, je n'avais rien pris. Mon cœur battait plus que d'habitude, il ne savait pas ce qu'il battait pour autant. Pour autant.

    Pour autant, j'ai continué, sans rien savoir de qui s'achève, les routes les fers et les travaux, et également quelques chevaux. J'ai rematé la pellicule de Pollack, les marathons de danses affamés, moi j'aurai pu tourner sans arrêt, entre vieux et jeunes et traces de tango, mais à trop tirer sur les cigarettes, à m'allumer toutes les allumettes, mes paupières battaient plus que d'habitude, elles ne savaient pas ce qu'elles battaient pour autant. Et d'autant.

    Une illusion n'est jamais nette, ni dans ses traits ni dans sa tête, elle s'en va en tâtonnant, et s'immerge dans son artifice. Ce qui se dessinait sous ma main il y a peu, avait la nacre des parfums à venir : la liberté ne rend pas libre, mais l'amour le sait lui. Les trains qui ne roulent pas dans le bon sens, les jours qui ne voient midi à quatorze heures, mon cœur les bat de boum boum boum, et de rentre-dedans.



  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :