• Qu'est-ce qui m'a pris d'avoir le souffle coupé en racontant une histoire d'homme enfermé dans une cabine téléphonique avec un téléphone portable ? Le besoin de bien raconter ? La sensation de ne jamais être à la hauteur du public ?

    Je n'avais ni projecteur dans les yeux à faire perler le front, ni jury, ni canons, ni mort en face, juste un oreiller éclairé au réverbère faiblard.

    Au bal des débutantes, j'aurais pas fait mieux. A m'empêtrer dans une danse de salon, une musique de chambre ou un conte sur oreiller. J'y aurais perdu un prince, un comte, un petit duc. Là, j'ai gardé une oreille attentive.

    L'autre là, il patientait dans sa cabine téléphonique avec son portable et son pot de fleurs plein de terre. Il avait tout son temps il pleuvait, et moi j'avais l'impression d'avoir couru un (ou deux ou trois) cent mètre pour m'allonger près de toi.



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  • J'ai oublié de te dire que je voulais t'aimer dans le creux de l'oreille, l'envers du coude, les rides des genoux, et le sourire aux lèvres, en me foutant du reste, et du concours de grande gueule de nos collocs impossibles.

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  • Ce serait humain... mais ça finit autrement. La complaisance calligraphique du nombre laisse à croire n'importe quoi. Des détournements de chiffres. A l'abri des regards indiscrets, par la seule magie du souffle, tenter des autres formules et parenthèses, des associations de guillemets.

    Ou d'idées sans le sens de la formule.

    Bleue est devenue la nuit, pas comme dans un livre de classe, ou un rayon d'épicerie. Les amourettes le soir dans les quincailleries voient sourire les tournevis. J'ai vu des réverbères alors je suis entré.

    Puis des iris s'iriser. Elles sont parfois si proches les étoiles. C'est céleste. C'est divin.



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  • Séquence de pas et barbotages d'une bouée dans un bain. Dans ce qui n'est pas encore une salle d'eaux, mais rien qu'un espace à carreler, aimer la robinetterie, puis monter la bonde. Dans le trop plein de la baignoire rêver des joints d'étanchéité, et des remous désinvoltes. Le temps d'un bain, une ballade en ville, des ratés sur les pavés, des mots à la bonne oreille, et des virages de satiété.

    Avec le réchauffement de novembre et décembre, en attendant de faire déborder les mers de la planète, et de vendre des bouées à tour de bras, à tour de taille, boire un jus de citron.

    Du coq à l'âne, et par les canards plastique, du coq à l'âne, traverser les flaques, couvertes de nénuphars, couverts de fleurs roses et de grenouilles, couverts de reflets ciel, et de visages qui passent par dessus. Un jus de citron ça rafraîchit, en novembre, et du coq à l'âne, servir la limonade.

    Les hommes font des miroirs, avec dedans des images qui bougent. Les hommes attrapent des couleurs, ils les glissent jusque sous leurs peaux.

    Et je sens, que cela me sublime pour le show.

    Du coq à l'âne, et par les canards plastiques, du coq à l'âne, porter des bottes 36. Les hommes construisent des cités, puis des villes d'Ys, où les canards leur volent leurs miroirs chatoyants. Du coq à l'âne, sans se soucier des jours d'après, se saouler à la citronnade.

    Séquence de pas pour le rêveur de salle de bains à la brosse à dents bruyante. Hier soir, trop shooté à l'amour, il ne sait plus remettre ses synapses en place. Pour le bonheur du coq à l'âne.



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