• Aujourd'hui, intéressons-nous au vaudeville, et quoi de mieux que suivre une pièce originale en trois actes : « Mon mari est arrivé avant le bus », d'après le célèbre auteur Harry Cane (à ne pas confondre avec Jerry Cane, son frère, le pompiste).



    Pièce en trois actes, avec trois rôles : Madame, Monsieur, et le Réparateur Ikéa


    Acte I, scène I : madame rentre de chez Ikéa, elle déballe ses paquets, et monte une armoire.

    Madame : où ai-je mis mon marteau ?

    (elle farfouille partout)

    Madame : Si j'avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit. [Note de la rédaction : il est à noter que c'est ce passage qui a inspiré certaines séquences du film Old Boy !!!]

    Acte I, scène II : l'armoire que montait Madame est enfin finie, mais un bus passe dans la rue, et l'armoire s'écroule.

    Madame : oh non, je vais devoir recommencer.

    Acte I, scène III : l'armoire est à nouveau montée, mais à peine le bus repasse que l'armoire s'écroule.

    Madame : ah non !!! Je vais appeler le service après-vente Ikéa !


    Acte II, scène I : le Réparateur Ikéa entre en scène. Il écrase son cigare à l'entrée dans le cendrier.

    Le Réparateur Ikéa : je vais vous monter ça ma p'tite dame.

    Madame : merci bien.

    (il gesticule et monte l'armoire)

    Madame : ah ! comme c'est bien monté !!!

    Acte II, scène II : l'armoire est montée, mais un bus passe dans la rue, et l'armoire s'écroule.

    Le réparateur Ikéa : je vais vous r'monter ça avec de la colle.

    (il gesticule, colle, et monte l'armoire)

    Acte II, scène III : l'armoire est une nouvelle fois montée, mais lorsqu'un bus passe dans la rue, elle s'écroule.

    Le Réparateur Ikéa : bien, je vais encore la monter, puis j'entrerai dedans, pour voir ce qui se passe quand ça vibre.

    (il gesticule, colle, monte l'armoire et entre dedans)

    Acte III, scène I : Monsieur rentre à la maison, et il découvre un cigare dans le cendrier.

    Monsieur : mais qu'est-ce que c'est que ça ? Tu as un amant ?

    Madame : mais non !!!

    Monsieur : et qu'est-ce que c'est que ce nouveau placard ? tu l'as caché dedans !!!

    (il ouvre l'armoire)

    Monsieur : mais qu'est-ce que vous foutez-là, hein, vous ???

    Le Réparateur Ikéa : vous n'allez pas le croire, mais j'attends le bus !



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    J'avais faim, je me faisais une truite saumonée au four. Pour lui donner plus de parfum, je courais au jardin couper une branche de romarin. Mais je tombais dans l'enfer de la drogue, et tagguais les murs « Le coquelicot est un pavot », ce qui est tout à fait vrai après tout et pas tout à fait faux en même temps. Un petit freluquet qui chantait bien vint se poser sur ma main, le temps d'un coup de poing inopportun. Il me dit entre autres que les mecs c'était nul, les dames que dalle, et pour les demoiselles il mima des obscénités.

    Bien sûr que les évènements de la nuit dernière sont pas très clairs, mais ils se chantent très bien.

    J'ai descendu dans mon jardin. J'ai descendu dans mon jardin. Pour y cueillir du romarin...

    Gentil coqu'licot, Mesdames ! Gentil coqu'licot, nouveau !

    J' n'en avais pas cueilli trois brins. J' n'en avais pas cueilli trois brins. Qu'un rossignol vint sur ma main.

    Gentil coqu'licot, Mesdames ! Gentil coqu'licot, nouveau !

    Il me dit trois mots en latin. Il me dit trois mots en latin. Que les hommes ne valent rien.

    Gentil coqu'licot, Mesdames ! Gentil coqu'licot, nouveau !

    Que les hommes ne valent rien. Que les hommes ne valent rien. Et les garçons encor bien moins !

    Gentil coqu'licot, Mesdames ! Gentil coqu'licot, nouveau !

    Des dames, il ne me dit rien. Des dames, il ne me dit rien. Mais des d'moisell' beaucoup de bien.

    Puis les caméras cachées sont sorties du bois : « Surprises sur prises, c'est Kenzo Day ! »

     




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    Dans les rayons des petits parfumeurs, et autres serruriers du flair, dans les gouttes de satin et de saphirs, où s'entrevoit la ronde des petites fleurs, gantées de résilles en flacons qui tintent, ficelées de dragues en fiasques qui sifflent, fréquentées de lacets en demi-bouteilles qui pshittent, petits parfums qui ne veulent pas s'ouvrir aux publicités des toiles de cinéma, j'ai traîné avec la sueur des stylos au bout des doigts.

     C'est un Kenzo Day sur une journée fraîche, j'aimerai vivre dans une pub pour parfum. Il y a du vent sur le chemin, des flonflons de la fête, des espaces et bizarrement aucune senteur.

    Et les noms ronflants des étalages, les noms ronflants des étalages, ces noms ronflants de l'étalage ne devisent de rien.

    C'est un Kenzo Day, qui vient en chantant, et sans musique, sur un lit de coquelicots de marécages. Au devers des tiges, des yeux rieurs de Crocodrôles du Nol clignent à la vaporée dunhill. Ça sent plus le cigare qu'autre chose dans une pub de parfums. Et des paquets aux côtes dorées pleuvent dans un bruit de carton vide.

    Ça chuinte et les noms ronflants des étalages, les noms ronflants des étalages, ces noms ronflants de l'étalage ne devisent de rien. Et aqua allegoria.

     Un papillon qui passe dans le creux des reins. Un échappé du millier qui tournille dans le ventre. Un assemblage de triangles qui narguent les objectifs grand angle des photophiles amateurs. Il y a un arôme de fraises sur le chemin des probabilités de trompage de destination.

    C'est un Kenzo Day, mi-figue mi-bédouin, de sable à perte de vue et une griffure dans le coude du fleuve, tout petit bras de la rivière chochotte.


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  • En septembre, dans le Bouchonnois s'ouvre la chasse à la gallinette cendrée. Cette chasse est une honte. Elle symbolise tout ce qu'il y a de pire dans l'usage du fusil à mauvais escient. Rappelez-vous en dimanche avant d'aller voter. Votez pour des bons chasseurs et pour la défense de la ruralité : Chasse Pêche Nature & Tradition, c'est la solution.

     


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  • Il a toujours été question de genouillères entre nous. Depuis longtemps je crois. Comme des souvenirs qui me reviennent avec les cling cling du klaxon de mon tricycle. Comme les plages désertes qu'hantent des petits poissons multicolores à frire. Robes blanches à volants, et tables bancales dans l'odeur du café grillé.

    Il s'est pas passé beaucoup de temps. Entre mon premier patin à rouler, et la première tombade amoureux. Le vol plané, jusqu'à la mare. Et en sortant évidemment, se secouer le bas des reins.

    La tête sur les genoux, scruter un horizon où je baiserai les tiens.

    Et tu me dirais, ici, c'est érogène. Ou zone rêvée.

    On s'en fout, c'est mon tour, les cinq ans. Comme ça, ça t'en fera quatre.



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