• La mythologie des jours qui s'ouvrent

     

    J'ai une mythologie du café qui ressemble aux jours qui s'ouvrent par les jalousies où les peintures s'écaillent. C'est une mythologie caramel et beurre de cacao pour les jours de fête les pains beurre et les sirops de semaine sainte. Elle siffle comme les flammes bleues de la gazinière au cul de la vieille casserole noircie. J'ai une mythologie du café qui ressemble à cette chanson. Comprenne qui pourra. Un vieux zombi perdu s'y bagarre sous un fromager, et rien que pour ça, à l'heure des cafés, je ne pense pas au latte macchiato, mais aux grains dans une poêle à frire.

    (J'ai pareillement une mythologie de la tasse de café sur le bord du piano. La cigarette y fait beaucoup moins classe, mais je l'ai imaginée aussi.)

    A vrai dire en mythologie du café, je ne pense qu'aux grains torréfiés maison, à la flamme bleue des gazinières, à la cafetière de métal avec son bec pigeonnant, à la lumière qui passe dans les grains de poussière de la nuit, et le parfum de l'aube ce bout de jour qui ne transpire pas encore l'homme et le bruit des voitures.

     



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