• La Complainte des magiciens après la scène

    Quand on aura fini d'être beaux, qu'on retournera en coulisse, qu'on retirera les habits de la lumière, qui prennent les éclats sur les devants de la scène. Quand disparus derrière les rideaux, qu'on sera au milieu de tous les trucs, qu'on marchera dans les secrets d'Oudini, qui traînent encore dans les cordes grossières.
    On arrêtera de faire des sourires.
    On arrêtera même de faire rire.
    De faire penser au pire.
    Quand les strapontins se vident, que les artistes roulent dans les loges, juste à l'heure du démaquillage, on se verra nus et presque perdus.

    Je porte un quelconque uniforme. Mon visage a juste un uniforme. Je sais dire oui quand il faut dire oui. Je sais même dire non quand il faut dire non. Tu portes un quelconque uniforme. Ton maintien a juste un uniforme. C'est comme ça toute la journée, ça déborde parfois jusque sur la nuit.
    On arrêtera de faire des sourires.
    On arrêtera même de faire rire.
    De faire penser au pire.
    Quand les bureaux ferment, que les artistes roulent jusqu'aux loges, juste à l'heure du démaquillage, on se verra nus et rien que nus.

    Avant que les tours ne soient connus, [quand la radio chante comment se faire des scènes à la ville, comme à la scène], avant qu'on ne se demande même plus, comment dans la boîte je sépare d'un coup de grue, tes blanches épaules de tes lointains pieds nus. Je secouerai des fioles, et leur philtres enfermés, avec un peu de chance j'y trouverai, un baiser qui reposerait.


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