• Dans mon pédalo, sur le bord de l'eau, je faisais shalala lala comme dans les chansons, et puis des petites syllabes de midinettes, en traduisant mal, des what can I do, en ma cannette est douce. Dans mon pédalo, en forme de cygne, avec ma casquette de capitaine, je saluais les Diane 6, en traduisant mal, des baby it's you, en mon bébé c'est doux.

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  • J'ai couru le long des autoroutes, le cul vissé à une banquette de train, aux lumières des villes succèdent les lumières des villes, et de jour les souffles des éoliennes soufflent lentement, je ne sais plus bien dans quel sens, ni par derrière ni par devant, mais dans les temps qui passent trop vite, et qui d'autres fois vont trop lentement, je n'ai rien cru, je n'ai rein compris, je n'ai rien conclu, je n'avais rien pris. Mon cœur battait plus que d'habitude, il ne savait pas ce qu'il battait pour autant. Pour autant.

    Pour autant, j'ai continué, sans rien savoir de qui s'achève, les routes les fers et les travaux, et également quelques chevaux. J'ai rematé la pellicule de Pollack, les marathons de danses affamés, moi j'aurai pu tourner sans arrêt, entre vieux et jeunes et traces de tango, mais à trop tirer sur les cigarettes, à m'allumer toutes les allumettes, mes paupières battaient plus que d'habitude, elles ne savaient pas ce qu'elles battaient pour autant. Et d'autant.

    Une illusion n'est jamais nette, ni dans ses traits ni dans sa tête, elle s'en va en tâtonnant, et s'immerge dans son artifice. Ce qui se dessinait sous ma main il y a peu, avait la nacre des parfums à venir : la liberté ne rend pas libre, mais l'amour le sait lui. Les trains qui ne roulent pas dans le bon sens, les jours qui ne voient midi à quatorze heures, mon cœur les bat de boum boum boum, et de rentre-dedans.



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  • Comment ça Terry and Julie ? tous les vendredis soirs ? dans une station underground de métro tamisée, ça ne peut pas valoir celle qui est citée...


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  • Un bosquet, un pare-brise givré, vues sur rien, et un volet clouté à sa fenêtre qui ne bat plus sur la clenche, retour aux affaires et à l'obscurantisme, je saute des marches dans des escaliers invisibles. Je glissais à l'imparfait.

    Cabine de douche transformée en sauna, plus de respect pour les chignons, savons aux goûts de bonbons, rouges et jaunes dorés vanille, voguent des barquettes Fleury Michon, je saute entre les murs du coffre plastique. Je glisse encore à présent.

    L'inéquilibre répétitif, et l'oscillation horizontale qui va avec, la crispation des avant-bras et les morsures de doigts, la mise à l'index d'un annulaire danseur s'annonce sur un dancefloor de draps défaits. Je glissai c'était si simple.



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  • Avec orchestre, c'est plus facile de frimer, même pour un canard de plastique. Et dans les vieilles baffles des Sanyo oranges faire craqueler des sillons vinyles. Moonwalk sur palmes, et houpette gominée, le Jurançon à l'aile droite, se confire toute la nuit, ou juste le début de soirée... C'est le programme 33 tours. Dans le 45 tours, il faut que l'alcool tourne plus vite à la tête de piaf plastifiée... alors mélange de Curaçao qui reste au fond du shaker pas secoué, et multivitamine des jus fruités. En 78 tours, l'amour direct du bal à grand-papa...


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